Sunset Boulevard

link : Un extrait du film

RENDEZ-VOUS A BRAY 19 Septembre 2009  1
Drame belge (1971) de André Delvaux. Avec Anna Karina, Mathieu Carrière, Roger Van Hool. 90 min.

link : Bande-annonce en français

RUMBA 11 Mars 2009  5
Comédie franco-belge (2008) de et avec Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy. 77 min.
Adieu Cuba !
- "Rumba" est une délicieuse fantaisie à mi-chemin entre l'univers loufoque de Tati et celui ubuesque de Kaurismäki.
- Avare de paroles, cet ovni cinématographique contient peu de dialogues qui sont là uniquement pour accentuer son côté surréaliste. Le recours à la pantomime en dit davantage que tous les mots.

- "Rumba" pourrait être qualifié de sérénade à trois. En effet, le ménage belgo-canadien Abel & Gordon l'a co-écrit et co-réalisé avec le cinéaste français Bruno Romy. Ce trio, en parfaite symbiose, forme à lui tout seul l'entièreté de la distribution (à l'exception des figurants). "C'est arrivé près de chez vous" doit être le seul exemple analogue.
- C'est un pur régal pour les cinéphiles, où le cinéma burlesque (avec un clin-d'oeil évident à la scène de la cabane dans "La ruée vers l'or" de Chaplin) et la comédie musicale américaine se rencontrent (le couple de danseurs recrée de façon bluffante la chorégraphie de Cyd Charisse et Fred Astaire dans "Tous en scène" de Minnelli, aidé il est vrai par leur physique longiligne).
- On assiste à un florilège de gags qui subissent une légère baisse de régime dans l'avant-dernière partie du film. Hormis ce léger faux pas, cette ode à l'amour dégage un air de rumba !

ELEVE LIBRE 20 Janvier 2009  2
Drame belge (2008) de Joachim Lafosse. Avec Jonas Bloquet, Jonathan Zaccaï, Yannick Renier. 105 min.
Jonas ou l'éducation libertine... C'est Camus qu'on assassine !
Avant-première à l'UGC de Brouckère à Bruxelles (Joachim Lafosse parle de son film. A ses côtés, Jonas Bloquet, Jonathan Zaccaï et Claire Bodson).

Pour sa quatrième réalisation, Joachim Lafosse fait preuve de beaucoup de courage en s'attaquant à un sujet pour le moins périlleux. Dès l'instant où sa caméra se focalise sur Jonas, on devine qu'il va être pris dans un piège immoral. Livré à lui-même, il ne sent pas le danger qui se profile à l'horizon. Afin de lui éviter d'être orienté sur une voie de garage, un trentenaire trop propre sur lui pour être honnête lui propose de l'aider à se préparer pour le jury central. Mais l'apprentissage scolaire en cache un autre des plus salaces...

Les répercussions de la séparation sont encore au coeur du nouveau film de Joachim Lafosse. Ici, les deux frères adulescents qui se rebellaient contre leur mère (à des degrés divers), dans le très maîtrisé "Nue propriété", cèdent leur place à un jeune adolescent en pleine construction identitaire, laquelle est prise en main par son instructeur. Mais il manque la fougue irrévérencieuse d'un François Ozon dans ce récit qui mélange maladroitement les univers de Gus Van Sant (l'absence des parents), de Haneke (l'apparition du mal là où l'attend le moins) et de Pasolini ("Théorème"). En parlant d'abus sexuels, Lafosse était conscient qu'il s'engageait sur un terrain dangereux. Dans quel but l'a-t-il fait, d'autant plus que la plupart des spectateurs n'ont pas encore pansé les plaies de l'affaire Dutroux ?!

VINYAN 13 Octobre 2008  5
Thriller français (2007) de Fabrice Du Welz. Avec Emmanuelle Béart, Rufus Sewell, Julie Dreyfus. 100 min.
Avant-première du 13 octobre au Kinepolis de Bruxelles, en présence de Fabrice Du Welz et d'Emmanuelle Béart. Assis dans les dernières rangées, les quelques clichés de mon idéal féminin étaient aussi noirs que mon humeur au vu des résultats photographiques... Seules la voix sensuelle d'Emmanuelle Béart et cette photo (après la projection) de Fabrice Du Welz (très sympathique) resteront de ce grand moment cinématographique.

La contrée des enfants perdus.
Sur une vidéo amateur destinée à promouvoir la construction d'un orphelinat, Jeanne (Emmanuelle Béart) est persuadée de reconnaître son fils emporté par le tsunami de 2004. En échange d'une importante somme d'argent, elle et son mari (Rufus Sewell) seront guidés à travers la jungle birmane. Au fil des jours, le désespoir et l'isolement de ce voyage de non-retour les entraîneront dans la folie la plus totale. Isolés de toute civilisation, ils erreront au milieu d'un no man's land assiégé par des enfants livrés à eux-mêmes...

Passé complètement inaperçu lors de sa sortie au cinéma, "Calvaire" (son long métrage précédent) est véritablement devenu une oeuvre culte grâce à un bouche à oreille des plus élogieux (tout à fait mérité). Pour son deuxième film, Fabrice Du Welz voit grand en délaissant l'espace sylvicole fort restreint des Fagnes belges pour l'immensité de la forêt tropicale du Sud-Est asiatique.

Cette mère, refusant d'accepter la mort de son fils, est incarnée par Emmanuelle Béart qui n'a pas hésité une seule seconde à se donner corps et âme dans cette aventure; expérience organique et sensorielle extrême sublimée par une bande son très travaillée qui colle parfaitement aux images éthérées de Benoît Debie (qui avait éclairé le très noir "Irréversible" de Gaspard Noé). Vinyan (l'"âme" en langue thaï), qui n'est pas sans rappeler "Apocalypse now", est un trip subliminal duquel on ressort groggy. Un grand metteur en scène est né...

link : Interview de Benoît Lamy

HOME SWEET HOME 28 Juillet 2008  3
Comédie belge (1973) de Benoît Lamy. Avec Claude Jade, Jacques Perrin, Jacques Lippe. 85 min.
Vol au-dessus d'un nid de vieux croulants.