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21 août 2007 2 21 /08 /août /2007 20:56
link : Bande-annonce
Fantasmes
FANTASMES 21 Août 2007  2
Comédie dramatique sud-coréenne (1999) de Chang Sun-Woo (Gojitmal). Avec Lee Sang-Hyun, Kim Tae-Yon, Jeon Hye-Jin. 115 min.
La dernière "sado-maso" à Paris.
"Fantasmes" a été censuré pour outrage à la pudeur ! Le ton est donné... J, sculpteur de 38 ans, a fixé rendez-vous à Y, 18 ans. Profitant du départ de sa femme à Paris, J s'adonne régulièrement à ses jeux sexuels favoris, en compagnie de cette pucelle qui pourrait être sa fille ! Ce trentenaire, proche de la quarantaine, prend plaisir à flageller sa "baby doll". Au fil de leurs galipettes sado-masochistes, les rôles vont s'inverser. Le "bourreau" sadique finit par se complaire en "victime" masochiste... et réciproquement. Initiée sexuellement (c'est devenu une experte), elle se dit, après une escale torride à Paris, "pourquoi (pas) le Brésil ?" (comme le titre du roman de Christine Angot), où l'attend sa soeur abusée par son violeur de mari... J, de son côté, devra se faire à l'idée de vivre éternellement avec ses mensonges ("Lies" est d'ailleurs le titre anglais du film)... vis-à-vis de sa femme...

Une partie de jambes en l'air coréenne, agrémentée de longs objets "tortionnaires", assez excitante à mater. Mais on est très loin de l'orgasme que procurent des chefs-d'oeuvre tels que "Le dernier tango à Paris" de Bertolucci ou "L'empire des sens" d'Oshima. De quoi ressentir une légère frustration sexuelle... mais c'est toujours mieux que l'ascétisme !
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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 23:02
Bobby - Bande-annonce 1 (Anglais sous-titré)Bobby - Bande-annonce 1 (Anglais sous-titré)


BOBBY 20 Août 2007  5
Drame américain (2006) de Emilio Estevez. Avec Anthony Hopkins, Demi Moore, Sharon Stone. 112 min.
Bobby " King".
Il était peut-être écrit dans les astres que les Kennedy étaient nés pour devenir des martyres ! Après la présidence écourtée de JFK par Lee Harvey Oswald (enfin, c'est une des hypothèses...), un jour de novembre 63 à Dallas, c'est au tour de son frère Bobby... de se faire trouer la peau. Emilio Estevez (le fils de Martin Sheen) nous fait revivre toute la journée des primaires, au sein du QG de Bobby dans le majestueux hôtel Ambassador de Los Angeles, le 5 juin 68, capitale pour l'ancien ministre de la Justice démocrate, qui se mesurera probablement à son opposant républicain, dans la dernière ligne droite pour la présidentielle. Ce qui intéresse l'acteur-réalisateur, plus que l'issue fatale, c'est le climat nauséabond d'une Amérique caractérisée par son manque, ou plutôt, son absence de tolérance. Il faufile sa caméra dans les couloirs de l'Ambassador, où les langues se délient; en effet, ce microcosme est représentatif de l'espoir que les Américains mettent en Bobby... la providence tant attendue... Deux mois auparavant, le 4 avril, Martin Luther King était assassiné à Memphis. Une semaine plus tard, la loi "contre les principales discriminations frappant la population noire" était votée. Dans la continuité de l'idéologie du Prix Nobel de la paix (en 64), "RFK" centrait toute sa politique sur la paix et la justice, pour l'union et la réunion des différentes origines de la population US.
Bobby - Martin Sheen, Helen Hunt, Lindsay Lohan, Elijah Wood et Sharon Stone
Emilio Estevez dresse de merveilleux portraits, aidé par un casting royal: Anthony Hopkins (le portier), Laurence Fishburne (le chef cuisinier black qui se prend d'amitié pour un de ses cuistots hispaniques), Martin Sheen (un partisan démocrate),...
Bobby - Emilio Estevez et Anthony Hopkins
Pour l'anecdote, le premier a été Nixon pour Oliver Stone et, les deux autres se retrouvaient au générique de "Apocalypse now" de F. F. Coppola, au coeur des ténèbres de la Guerre du Vietnam; deux farouches "adversaires" de Bobby. Ses apparitions à l'écran sont celles du vrai, par l'entremise d'images d'archives. Lors du générique final de ce somptueux film, on regrette qu'un lâche l'ait empêché de concrétiser ses souhaits pour une Amérique, et plus encore un monde meilleur. Là-haut, il doit se répéter inlassablement: "I had a dream" !
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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 22:57
link : La fuite des "Amants crucifiés"

LES AMANTS CRUCIFIES - L'INTENDANT SANSHO - L'IMPERATRICE YANG KWEI FEI 16 - 17 Août 2007  7 - 6 - 4
Drames japonais (1954 - 1954 - 1955) de Kenji Mizoguchi (Chikamatsu monogatari - Sanshô dayû - Yôkihi). Avec Kazuo Hasegawa, Kyoko Kagawa, Eitaro Shindo - Kinuyo Tanaka, Yoshiaki Hanayagi, Kyoko Kagawa - Masayuki Mori, Machiko Kyô, So Yamamura. 102 min. - 124 min. - 95 min.

Pour un demi kan d'or - Une maxime paternelle pour seule conduite de vie - La lente traînée vers la potence. 
Les critiques aiment généralement citer Federico Fellini et Akira Kurosawa, en lieu et place de Michelangelo Antonioni et Kenji Mizoguchi, comme maestro du septième art italien et japonais. Personnellement, je trouve les deux derniers bien supérieurs. On a l'habitude de cataloguer les trois plus grands cinéastes japonais, en disant de Kurosawa qu'il est celui qui met en scène l'homme; d'Ozu, le couple; et de Mizoguchi, la femme. Ivre de femmes et de peinture (par sa formation), Kenji Mizoguchi est un orfèvre en la matière, voire un dieu. Ses films sont des toiles, où se dessinent un Japon médiéval, qui dépeignent férocement une société sans pitié pour les faibles, socialement et sexuellement... c'est-à-dire pour les pauvres et les femmes. Ces trois films ont glané, durant trois années consécutives (de 1954 à 1956), le Lion d'Argent au Festival de Venise. "Les amants crucifiés" a pour décor l'imprimerie royale de Ishun, à Kyoto, en 1684. O-San, l'épouse du patron, de 30 ans sa cadette, supplie auprès de son mari, aussi avare que Harpagon, pour aider financièrement son frère Doki. Celui-ci doit un demi kan d'or pour rembourser son prêt hypothécaire. Mohei, le commis principal de Ishun, lui trouvera l'argent nécessaire grâce à un document falsifié. Attrapé sur le fait, il se sauve avec la femme de son patron, laquelle s'est éprise de lui...   
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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 01:22
link : Kirk Douglas commente certaines scènes de son film
Seuls sont les indomptés
SEULS SONT LES INDOMPTES 14 Août 2007  4
Western américain (1962) de David Miller (Lonely are the brave). Avec Kirk Douglas, Gena Rowlands, Walter Matthau. 107 min.
Le dernier des irréductibles.
Dans le ciel, John W. Burns, dit Jack (Kirk Douglas), gardien de troupeaux, scrute, avec nostalgie, trois avions qui sont les nouveaux seigneurs des airs, en lieu et place des rapaces, perdus dans ce monde en pleine mutation. Les grands espaces ont fait place au bitume, et Jack est tout sauf un "macadam cowboy". Il est bien décidé à libérer son pote de toujours, Paul Bondi, incarcéré pour avoir aidé des Mexicains à traverser clandestinement la frontière. Pour le rejoindre dans sa geôle, il provoque volontairement une rixe. Rejoint dans sa cellule, Paul se retire du plan d'évasion, préférant laisser s'écouler les quelques mois qui le séparent de sa femme Jerri (Gena Rowlands). Parvenant à s'échapper, la poursuite impitoyable de Jack est menée, tambour battant, par le shérif Morey Johnson (Walter Matthau), qui emploie les grands moyens, dont la présence d'un hélicoptère, pour le traquer. La chasse à l'homme est lancée...
Seuls sont les indomptés - Edition Spéciale
Si le splendide "Impitoyable" de Clint Eastwood est qualifié de western crépusculaire, que dire alors pour décrire "Seuls sont les indomptés" ? Sur un scénario impeccable de Dalton Trumbo ("Spartacus" de Kubrick), qui a réalisé le traumatisant "Johnny s'en va-t-en guerre", David Miller rend le plus beau des hommages à l'homme de la plaine, désabusé face à la croissance exponentielle du parc automobile. La fin d'un mythe, de quoi y perdre son cheval pour cet anachronique, si désuet vis-à-vis de ces monstres vrombissants...
nti_bug_fck
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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 01:21
Le Nombre 23 - Bande-annonce 2 (Anglais sous-titré)Le Nombre 23 - Bande-annonce 2 (Anglais sous-titré)


Le Nombre 23 - Bande-annonce 2 (Anglais sous-titré)

THE NUMBER 23 11 Août 2007  0
Thriller américain (2007) de Joel Schumacher. Avec Jim Carrey, Virginia Madsen, Logan Lerman. 100 min.
Man in the book.
La polémique suscitée par ses films est la griffe du cinéma de Joel Schumacher ("L'expérience interdite", "Le droit de tuer ?", "8 mm").

Le Nombre 23 - Joel Schumacher et Jim Carrey

"The Number 23" en est le parfait exemple. Il nous entraîne sur les pas de Walter Sparrow (Jim Carrey), employé dans une fourrière animale, qui reçoit le jour de son anniversaire, de sa femme Agatha (Virginia Madsen), un roman intitulé "The Number 23". Déjà, sa date de naissance (le 3 février) est en corrélation avec ce nombre mystérieux. Au cours de sa lecture, il se trouve des similitudes troublantes avec le "héros" du bouquin, qui semble avoir vécu les mêmes épreuves traumatisantes, dont le paroxysme est l'assassinat sanglant de sa mère. Ce livre, qui se termine étrangement, et sans fin..., par le chapitre 22, lui permet de réveiller un passé obscène, qui trouvera son issue dans la chambre 23 d'un hôtel glauque.

Le Nombre 23 - Jim Carrey

Grâce à sa femme, qui connaissait les tenants et les aboutissants de cette sombre affaire, il aura subi la meilleure des thérapies pour, soi-disant, repartir à zéro... Tellement réducteur ! Une contrefaçon ignoble du génial "Memento" de Christopher Nolan.

 
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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 01:19
Prémonitions - Bande-annonce 1 (Anglais sous-titré)Prémonitions - Bande-annonce 1 (Anglais sous-titré)


PREMONITIONS 10 Août 2007  2
Drame américain (2006) de Mennan Yapo (Premonition). Avec Sandra Bullock, Julian McMahon, Nia Long. 100 min.
Le sixième sens.
Linda Hanson (Sandra Bullock) a tout pour être heureuse: un mari attentionné, Jim (Julian McMahon), deux adorables enfants et une belle maison. La seule ombre au tableau est sa manie à anticiper les événements tragiques à venir. En d'autres termes, elle a des dons prémonitoires. Un jour comme les autres (quoique !), un policier débarque chez les Hanson... et d'un coup, c'est comme si le ciel lui tombait sur la tête. Il lui apprend que Jim a perdu accidentellement la vie, suite à une terrible collision avec un camion. En réalité, son mari est bel et bien parmi les vivants. D'autres prémonitions ont lieu, lesquelles se concrétisent toutes quelques jours plus tard, systématiquement à intervalles réguliers. Le jour du drame, si ses calculs sont exacts, elle persuade Jim de ne pas prendre le volant. Mais celui-ci ne l'entend pas de la même oreille. A cause de son entêtement, il ne lui reste plus qu'à le précéder sur le lieu fatal de leur destinée...
Prémonitions - Sandra Bullock et Julian McMahon
Imitant M. Night Shyamalan, Mennan Yapo joue avec les nerfs des spectateurs, en les baladant continuellement entre illusion et réalité. Il y en a que pour la magnifique (... de beauté) Sandra Bullock. Julian McMahon, quant à lui, le séduisant Christian Troy dans la série corrosive "Nip/Tuck", fait de la figuration, tant sa présence à l'écran est minime. Le dénouement, typiquement américain, affirme que chaque jour de notre vie peut être un miracle... encore faut-il avoir la foi nécessaire... Mais un miracle peut en cacher un autre ! nti_bug_fck
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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 01:17
Le Serpent - Bande-annonce 1 (Français)Le Serpent - Bande-annonce 1 (Français)


LE SERPENT 10 Août 2007  2
Thriller français (2006) de Eric Barbier. Avec Yvan Attal, Clovis Cornillac, Minna Haapkyla. 119 min.
Joseph, un ami qui vous veut du mal.
Le plaisir est au rendez-vous de la première à la dernière minute. Et pourtant, les films français de qualité à copier les thrillers à l'américaine sont rares. Un individu troublant, Joseph Plender (Clovis Cornillac), file à travers la nuit. Somme toute logique pour un détective privé. Il tente de faire chanter un avocat pas très net, Gilles Cendras (Pierre Richard, à contre-emploi de ses grands rôles comiques), sans qu'on en connaisse le mobile exact. Il prépare déjà son prochain coup... Au même moment, Vincent Mandel (Yvan Attal), un photographe de mode, traverse une crise existentielle; son couple bat de l'aile. Le sort de ses deux enfants le tracasse. Il est loin de s'imaginer que le pire reste à venir... indépendamment de son ménage. Alors que la procédure de divorce est lancée, il se fait piéger, lors d'une séance photos, par un jeune mannequin qui le pousse à commettre l'irréparable. Joseph Plender l'a engagée pour simuler un viol qui l'accablerait à son insu. C'est d'autant plus gênant que le corps sans vie du top modèle se retrouve dans le coffre de l'auto de Vincent. La vengeance est un plat qui se mange froid... Elle est latente depuis le supplice enduré par Plender, alors camarade de classe de Mandel, lequel lui a infligé les pires humiliations, aux conséquences dramatiques...
 
Le Serpent - Clovis Cornillac
Malgré quelques incohérences, Eric Barbier ("Le brasier") met en scène un thriller perfide, retors à souhait, qui ne cesse d'entraîner le spectateur sur de fausses pistes continuelles.
Le Serpent
Ce duel psychologique est l'occasion pour Yvan Attal (la valeureuse souris) et Clovis Cornillac (le serpent pernicieux), qui prennent un malin plaisir à s'affronter, de donner le meilleur d'eux-mêmes. L'issue sera fatale !    
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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 01:15
Pars vite et reviens tard - Bande-annonce 1 (Français)Pars vite et reviens tard - Bande-annonce 1 (Français)


PARS VITE ET REVIENS TARD 6 Août 2007  2
Thriller français (2006) de Régis Wargnier. Avec José Garcia, Lucas Belvaux, Marie Gillain. 115 min.
Peur sur la ville...et sur la destinée de la nature humaine.
Après "Le couperet" et "Le 7ème jour", le saltimbanque José Garcia confirme toute la palette de son talent dramatique. A l'instar de Adamsberg, le commissaire solitaire qu'il interprète, tous les personnages de "Pars vite et reviens tard" sont des êtres détruits par les épreuves de la vie. Son associé de la brigade criminelle, Adrien Danglard (Lucas Belvaux), vit seul avec ses deux enfants, tandis que le bohème Joss Le Guern (Olivier Gourmet) vient poser ses cliques et ses claques à la pension Decambrais, tenue par un ancien prof de lettres classiques (le regretté Michel Serrault), soupçonné à tort d'attouchements sur l'une de ses élèves, qu'il traîne derrière lui comme un boulet.
Pars vite et reviens tard - Lucas Belvaux et José Garcia
En retranscrivant fidèlement, le roman policier de Fred Vargas, Régis Wargnier ("Je suis le seigneur du château", "Indochine", "Est-Ouest") rend parfaitement le climat suffocant qui plane au-dessus de Paris, tandis qu'un individu tague des "4" inversés sur la porte d'entrée de certains appartements de la capitale. Adamsberg doit se rendre à l'évidence, ce symbole est le signe avant-gardiste d'une nouvelle épidémie de peste.
Pars vite et reviens tard - Michel Serrault, Régis Wargnier et José Garcia sur le tournage
Au final, l'enquête policière est reléguée au second plan; il s'agit, en fait, d'une vengeance familiale dont la cause trouve ses origines quelque part dans les contrées sauvages du Sud-Kivu (une province du Congo actuel). En dépit de la déception qu'occasionne l'intrigue, le réalisateur met intelligemment l'accent sur la psychologie des intervenants perdus dans un Paris sans âme... à la recherche effrénée de l'amour... auquel ils ne croient plus du tout !   
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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 01:13
Arthur et les Minimoys - Bande-annonce 1 (Français)Arthur et les Minimoys - Bande-annonce 1 (Français)



ARTHUR ET LES MINIMOYS 5 Août 2007  0
Film d'animation français (2006) de Luc Besson. Avec Freddie Highmore, Mia Farrow, Mylène Farmer (la voix). 103 min.
M le maudit terrorise Minipolis !
Luc Besson avait juré que "Jeanne d'Arc" serait son dernier bébé en tant que réalisateur. Et pourtant, il remet la couche-culotte après le médiocre "Angel-A". Le "golden boy" du cinéma français, adulé de la jeune génération, change de cible, avec ce joujou spécialement conçu pour les bambins en culottes courtes. Dans 48 heures (montre en main), Arthur et sa grand-mère (Mia Farrow) seront expulsés de leur habitation du Connecticut, par un agent immobilier des plus véreux. Leur seul espoir est la découverte d'un trésor ramené d'Afrique par l'aïeul, mystérieusement disparu depuis, et gardé avec grand soin par M le maudit, le pire ennemi des Minimoys. Une course folle contre le chrono débute pour Arthur, haut comme une tête d'épingle... pour subtiliser cette pierre précieuse. Forcément, tout rentrera dans l'ordre puisqu'ils le payeront rubis sur l'ongle !

Arthur et les Minimoys - Mia Farrow et Freddie Highmore

Il est indéniable que Besson est dans son élément, avec ce pur produit de marketing qui privilégie les prouesses techniques aux dépens d'un récit des plus simplets (ça devient une habitude chez lui !). En effet, depuis qu'il a créé sa propre société de production ("Europa"), Besson est moins obnubilé par la création artistique que par l'intérêt, purement et simplement, mercantile.

Arthur et les Minimoys

"Arthur et les Minimoys" s'inscrit parfaitement dans ce constat de modifier l'industrie cinématographique en jackpot... aux antipodes, dans le même style, de l'artisanal "Dark crystal" de Jim Henson et Frank Oz. Luc Besson, qui ne supporte pas les avis négatifs, ne pourra plus affirmer que "l'art est difficile et la critique facile", à partir du moment où le sien nous habitue, désormais, à rimer avec nanar...

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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 01:11
Lady Chatterley - Bande-annonce 1 (Français)Lady Chatterley - Bande-annonce 1 (Français)


LADY CHATTERLEY 5 Août 2007  5
Drame français (2006) de Pascale Ferran. Avec Marina Hands, Jean-Louis Coulloc'h, Hippolyte Girardot. 158 min.
La Constance de l'amour champêtre au gré du cycle...de la nature.
En dehors des chemins balisés, Pascale Ferran ("Petits arrangements avec les morts", "L'âge des possibles") balade sa caméra le long des sentiers perdus, qui s'enfoncent au plus profond de la forêt avoisinant la majestueuse demeure de Lady Chatterley (Marina Hands).
Lady Chatterley - Marina Hands et Pascale Ferran
C'est dans ce recoin que Constance (Lady Chatterley) regoûtera aux saveurs d'une vie, qu'elle croyait perdues à jamais, en la personne de Parkin (Jean-Louis Coulloc'h), un garde-chasse rustre, du moins au premier abord... mais les apparences sont souvent trompeuses. Son quotidien morne d'aristocrate l'exténue, d'autant plus que Clifford (Hippolyte Girardot), son mari, a perdu l'usage de ses jambes, durant la Grande Guerre, mais plus grave encore, celui de son organe procréateur, tant désiré, et indispensable pour la pérennité de sa descendance. Les interminables conversations masculines, dans le salon, finissent par la harasser. Les déconvenues de la guerre sont le moindre de ses soucis, à un point tel que sa libido ne demande qu'à se révéler. La beauté de la nature, au rythme des saisons, va lui réveiller les sens, au ralenti depuis belle lurette; et les arbres cachent la forêt, dit-on, d'où va renaître, de ses cendres, ses plaisirs sensoriels, sensitifs, sensuels... avant qu'ils ne deviennent sexuels. Belle revanche sur les incohérences d'une vie toute tracée qu'elle transforme en existence... revancharde. Ses plaisirs charnels et la compassion de ce coeur d'artichaut, par sa compréhension d'écoute, masqué sous une soi-disant carapace impénétrable, sont en parfaite adéquation. Les raisons du coeur auront raison... en permettant à ces deux êtres, catalogués dans une caste qu'ils répugnent, de retrouver le vrai sens de la vie.
Lady Chatterley - Jean-Louis Coulloc'h et Marina Hands
En adaptant le roman universel de D. H. Lawrence, Pascale Ferran met en images l'antithèse de "Madame Bovary" de Flaubert, en clamant que la félicité est accessible à tout un chacun, encore faut-il prendre sa destinée, à bras-le-corps, pour s'opposer fermement à cette notion de déterminisme, si réductrice par sa capacité à emprisonner les êtres d'un bonheur, pourtant, à portée de main. Une ode à la nature, à l'amour, à la vie dans toute sa splendeur; sublimée par la très prometteuse Marina Hands.
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